MISE AU POINT : il faut que ça s'arrête...
Si vous êtes victime ou témoin de harcèlement, appelez le 30 20 (numéro vert) http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/ Vous pouvez également appeler le numéro vert 0800 200 200 (numéro...
Introduction
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La violence a toujours existé car l'Homme est violent par nature. L'histoire de notre humanité illustre des périodes de conflits, des duels de chevaliers, des mousquetaires et de bourgeois pour sauver leur honneur ou régler des litiges sociaux sur la place publique. On pouvait considérer la violence comme socialisante.
De nos jours, elle est perçue comme un mal et elle est d'autant plus choquante, insupportable quand des enfants pratiquent la violence à l’École à travers le harcèlement. ils incarnent la pureté et l'innocence
En décembre 2017 à la une d'un journal du quotidien on pouvait lire " le calvaire de la petite Noéline, décès d'une écolière de 8 ans à Cabestany : [Pyrénées-Orientales] dans son journal intime, elle se plaignait de violence et de brimades dans la cours de récréation". La question de la violence soulève beaucoup d'interrogations : Qu'est-ce que le harcèlement scolaire ? Comment l'expliquer ?
Elle est devenue un problème sociale. Le harcèlement scolaire n'est pas propre à la France : il trouve son origine au niveau international et précisément dans les pays anglo-saxons avec l'expression anglaise commune à tous les pays : le school bullying ou le verbe to bully signifie "petite brute" pour un enfant, ce qui correspond à l'action "d'intimider", tyranniser, persécuter". En France, l'étymologie de harcèlement indique le terme "harceler" qui au 15ème siècle vient de "herceler" mot de la même famille que "herser" qui en ancien français veut dire "tracasser, tourmenter" au sens de malmener. Harceler s'emploie au 1er degré pour exciter [une personne] pour l'importuner et par extension "soumettre".
Chaque année, 3 à 4 adolescents se suicident chaque année à cause du harcèlement scolaire dont ils sont victimes. Quelles solutions sont mises en place pour limiter et prévenir le harcèlement ?
Partie 1 : Expliquer le harcèlement
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Dans les 70's et 90's, de grands spécialistes s’intéresse à un nouveau phénomène historique apparu dans les pays anglo-saxon : le school bullying (le harcèlement scolaire). Ils tentent de comprendre les raisons qui expliquent cette violence présente dans le monde scolaire et surtout d'en donner une définition commune.
Pour Eric Debardieux, délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contres les violences scolaire, définit le harcèlement comme une "petite violence répétitive, sournoise, faite de dévalorisation, de moqueries répétées, de bousculades à prendre au sérieux1". On peut noter qu'il résume clairement cette définition.
Le chercheur britannique Peter K. Smith va apporter quelques précisions à cette notion. En effet, il insiste sur le fait qu'un enfant peut peut être menacé, battu, bousculé, enfermé dans une pièce et qu'il reçoit des messages injurieux. Ces situations peuvent durer dans le temps et très souvent, il est difficile pour la victime de se défendre : il est vulnérable. Enfin, un individu dont on se moque consciemment et constamment est de "bullying". D'un autre côté, deux enfants qui se battent ou se disputent n'est en aucun cas de "bullying"
Dan Olweus viendra conforter la définition dictée par ses contemporains en exprimant que le harcèlement est une "situation intentionnellement agressive, induisant une relation d’asservissement psychologique, qui se répète régulièrement". Il est à l'initiative de la 1ère campagne de prévention contre le harcèlement en 1983 en Norvège.
En Grande Bretagne, un "pack anti-bullying" est distribué gratuitement dans des écoles dès 1994. Puis en 1998, avec une série de suicide d'adolescents, le Gouvernement de Tony Blair fait appliquer une loi d'orientation et d'éducation obligeant tous les structures scolaires à prendre des mesures de prévention contre le harcèlement.
En Finlande, le Gouvernement à réagit après les massacres en masse dans des écoles commis par des jeunes harcelés en 2007-2008.
Selon Eric Debardieux, ces 2 pays ont réussi en 10 ans de diminuer de moitié les phénomènes de harcèlement scolaire.
La littérature accentue sur la position du dominé dans laquelle se trouve l'élève victime d'intimidation. On parle ainsi :
" D'une violence à long terme physique ou psychologique, de la part d'un individu ou d'un groupe d'individu à l'encontre d'une personne qui est dans l'incapacité de se défendre" (Roland et Muthe, 1989)
On peut illustrer cette citation avec une figure emblématique de la littérature française, le personnage de Cosette des Misérables (1860) de Victor Hugo. La fillette est victime de maltraitance de la part des Thénardier qu'ils qu'ils la font travailler sans relâche. Elle est victime d'injure et de coups corporelle comme châtiment. Elle sera "sauvée" par le protagoniste Jean Valjean qui prendra soin d'elle.
Ce passage peut illustrer une situation de harcèlement ou/et de maltraitance de nos jours. Toutefois, il est essentiel de rappeler qu’au 19ème siècle, il n'y a pas de texte de lois protégeant la santé psychique ou physique de l'enfant. C'est tout a fait normal à l'époque d'exploiter les enfants à de rudes tâches pour aider les parents qui sont pauvres. Il faudra atteindre 1989 avec la Convention relative aux Droits de l'Enfant (CIDE)
Cependant, cette définition ne rend pas compte véritablement du caractère insidieux du harcèlement car les actes de harceleur peuvent sembler anodin pour un observateur extérieur. Eric Debardieux tente de définir le harcèlement à partir du poids des "micro-violence" répétitive. Selon lui, la proportion d'élèves harcelés est calculée à partir d'une piste de "multivictimation" permettant de localiser les élèves dans une situation de cumul verbales, psychologiques et physiques.
On a souvent tendance à condamné harceleur en l'enfermant ou en l'éloignant d'un groupe, en l'excluant d'un établissement afin de protéger les autres élèves; ce qui en soit sont sont de bonne idées. Or il est important de savoir qu'eux-même sont "victime" d'une souffrance quelconque que la doxa ne peut percevoir au premier abord. C'est en connaissant l'individu dans sa totalité et dans son environnement/entourage qu'on peut comprendre le(s) comportement(s) déroutants de certains jeunes. Comment le(s) caractériser ?
Les parents jouent un rôle important dans l'éducation de leur enfant et ces derniers les considèrent comme un modèle. C'est pourquoi certains facteurs familiaux tels que les études des parents, leurs bagages académiques, si les parents ont redoublé à plusieurs reprise etc. Tout ces facteurs influencent l'enfant dans son développement. La plupart des harceleurs sont issus de familles dont le quotidien est "difficile" : problèmes d'argent, violences conjugales ou envers l'enfant. C'est pourquoi on peut dire que les enfants peuvent ressentir le besoin de se faire aimer par d'autres individus.
Le Philosophe Axel Honneth explique que pour favoriser le développement de l'enfant, il a besoin d'être respecté, aimé et estimé voire être reconnu. Tout être est vulnérable au regard des autres individus. Par conséquent, le harceleur va imposer la loi du plus fort à l'école pour qu'il se sent respecté.
Ils ont un vécu très négatif du système scolaire. Selon des psychologues, ils ont des difficultés à gérer leur agressivité en générale et un déficit d'empathie. Ils s’ennuient pendant les cours : soit pour des raisons de facilités ou bien ils n'ont pas compris les codes scolaires. Ainsi, certains élèves sont sensibles au redoublement.
Nicole Catheline précise que contrairement aux harcelés, les harceleurs ont besoins de montrer au public qu'ils sont forts. ils sont plus concernés avec d'autres conduites à risques comme la délinquance qui est une des conséquences d'incompréhension ou abandon de la société.
1 : Debardieux,E,Le Point, "les chiffres secrets de la violence scolaire" n°1772, 31/09/2006
Partie 2 : les différentes formes de
harcèlement en milieux scolaire
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On a tous été confronté une fois dans notre vie et plus précisément dans la cour des écoles à des personnes qui nous exaspèrent, nous énervent et que à un moment donné, on a été amené à injurier ou frapper la personne. Les spécialistes diraient sûrement que c'est de la légitime défense car l'enfant se sentant en danger par un autre individu se d"fend comme il peut.
Cependant il ne faut pas confondre violence pour se défendre et violence pour nuire à la dignité de la personne ou d’un groupe de personne. Il existe 2 principales formes harcèlement : physique et moral. Il existe une autre forme qui est apparue avec l'arrivé et l’extension des réseaux sociaux : le cyber-harcèlement.
C'est un des types de harcèlement le moins simple à dissocier surtout entre amis mais face. Mais face à un inconnue ou une personne qu'on veut "détruire", le rabaisser ; il est le plus destructeur que le harcèlement physique.
Il se caractérise par des insultes et des moqueries visant à le blesser sur son identité personnelle et culturelle. On peut le lier au harcèlement émotionnel.
Autant blessant que le harcèlement verbal, l'intimidation émotionnel se base sur l'humiliation sur la dignité ou physique de la victime qui peut être un handicap pour ce dernier. La discrimination, quand à elle, peut viser aussi bien un individu que sur un groupe de personne sur sa religion par exemple. Enfin la menace, le chantage sont très destructrice sur le plan psychique de la personne car ce dernier se sent menacé, angoissé par les exigences du/des harceleur(s)
Il n'y a pas besoin que de contact physique pour déterminer ce type de harcèlement. Le fait d'avoir des gestes déplacés, montrer sa partie intime à une personne et avoir des propos à connotations sexuelles dans le but d'intimider la victime et la traumatiser psychiquement, est considéré comme in harcèlement sexuel.
Ce type de harcèlement est le plus évident à percevoir mais pas simple à réduire ce type de violence. On peut voir des conséquences très graves autant physiques que psychologiques.
Acte ayant pour but d'humilier la victime le plus que possible. Tout comme pour le harcèlement sexuel cité ci-dessous, la victime n'est pas directement atteinte. Le fait de dégrader du matériel comme une trousse, cahier, cartable; de lui jeter des boules de papier ou encore blesser de coups tels des claques, coup de pied dans le corps de la personne visée sont des actes d'une grande violence.
Lors des récréations, les surveillants sont de plus en plus attentifs au phénomène d'attroupement qui peut être synonyme de bagarre organisé. Le plus difficile pour le surveillant est de trouver le meneur de la bagarre. Ce dernier impose son autorité sur ses camarades qui par peur lui obéissent afin de gagner son respect.
Actes considérés comme un crime puni par la loi, ils ont pour but de "dépouiller" la victime afin de la rabaisser dans sa dignité.
Violences où les filles sont les plus touchées par les garçons, elles se caractérisent par des attouchements non consentis par la jeune fille : baisers forcés, gestes déplacés. De plus, certains comportements de type voyeurisme dans les toilettes, déshabillage sont des conduites inacceptables : c'est une atteinte à la dignité de la personne.
Il est important de savoir que des filles ont eux aussi des comportements entre elles : jalousie du physique d'une de leurs camarades, jugement sur un style vestimentaire2.
Ce type de violence commence malheureusement en cycle 3 à l'école primaire avec des jeux pouvant être dangereux comme le "jeu du foulard". La personne doit retenir sa respiration après avoir serré fort un foulard autour de son cou. Ce jeu a pour conséquence l'évanouissement de la personne ou le décès de ce dernier, faute de manque d'irrigation d'oxygène dans le cerveau de la victime.
C'est un nouveau type de harcèlement qui est apparu avec l'évolution de l'utilisation des nouvelles technologies. Par conséquent, le cyberharcèlement est considéré comme un moyen de violenter facilement à distance et pour propager des rumeurs, montrer des photos sexuellement explicites ou humiliante. La/le harcelé(e) peut recevoir aussi des menaces et/ou injures.
Dan Olweus tente de démontrer que la victime du harcèlement est passive voir soumise. ce qui encourage ces derniers à poursuivre les humiliations.
3Le harcèlement a un impact sérieux sur les protagonistes et des conséquences psychologiques, sociales et scolaire4. La victime manifeste une expérience très négative de l'école. Elle se sente isolée (sentiment d'abandon) et peut avoir un sentiment de responsabilité " c'est de ma faute". Elle montre des signes de détresse psychologique, de dépression et anxiété.
Elle est sujette à l'absentéisme scolaire comme nous explique Nora Fraisse, auteur de son livre Marion 13 ans pour toujours où elle relève les retards de sa défunte fille à certains cours grâce au carnet de correspondance. De plus, une étude à montrer que les victimes ont tendance à limiter les études longues parce qu'ils associaient le harcèlement avec le milieu scolaire et donc de limiter le contact avec ce milieu.
Pour Nicole Catheline, les conséquences du harcèlement pour les victimes sont de plusieurs ordre : psychologique, sociale. Le stress généré par le harcèlement est à l'origine d'une baisse des défenses immunitaires provoquant différente maladies (ou malaises psychosomatiques) anxieuses comme des maux de ventre, maux de tête. Cela peut provoquer des troubles du sommeil, alimentaire. Parfois ces états anxieux peuvent aboutir à une dépression ou bien à des tentatives de suicides comme l'américaine Amanda Tood (1996-2012) ou bien encore Marion fraisse par pendaison.
La psychiatre N.Catheline ajoute que les enfants harcelés ont plus de risque à l'âge adulte de faire des états dépressifs. Il y a une transmission générationnelle de phénomène de harcèlement car les enfants de parents harcelés risquent d'être à leur tour harcelés.
Les témoins ressentent souvent de culpabilité, d'impuissance et vivent un sentiment d’appréhension, de stress à l'école. Ils ont aussi une vision négative du climat scolaire : la Loi du plus fort, la Loi du silence comme nous l'exprime Nicole Catheline " Ils sont aussi victime de scène de harcèlement".
Pour conclure, le harcèlement scolaire est néfaste et un fléau sociétal touchant n'importe quel(s) individu(s).
2: Image du film Marion 13 ans pour toujours. Scène du vestiaire
3: Analayse de la Cooridination des ONG pour les droits de l'enfant (CODE : réseau d'association ayant pour objectif de veiller à la bonne application de la convention relative aux droits de l'enfant en Belgique)
4: Voyez notamment l'intervention vidéo de Nicole Catheline, pédopsychiatre française, sur les conséquences du harcèlement :
Partie 3 : les mises en place de
sensibilisation face au harcèlement
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Entre 2001-2006, ce logiciel recense des phénomènes de violence, mis en place depuis la rentrée 2001, s'exprimant dans la continuité de l'évaluation des politiques publiques, précisément du plan gouvernemental de lutte contre la violence à l'école. Les informations apportées par le logiciel sont importants pour permettre une connaissance des phénomènes de violence fiable.
Un nouveau logiciel de mesure de la violence scolaire, SVIS (Système d'Information et de Vigilance sur la Sécurité Scolaire)
Cet application est gratuite et simple à utiliser contre le cyber-harcèlement.
Après avoir crée un compte familial sur un mobile, puis un comte pour enfant et pour les parents, l'enfant peut envoyer une photo ou une capture d'écran d'un message blessant. En recevant le message, parents ont le choix entre 3 smiley de couleurs afin de déterminer la symbolique de l'image reçue :
- Vert : On rassure l'enfant du message reçue et on lui explique que c'était incontestablement une remarque pour plaisanter amicalement.
- Orange : le parent propose à l'enfant d'en discuter ensemble pour mieux l'accompagner.
- Rouge : le message envoyé contient des propos blessants.
En cas d'urgence, les parents peuvent décider pour rassurer l'enfant ou décider d'être contacté par une association nommé Calysto qui intervient dans les établissements scolaire. Ils peuvent aussi appeler les secours au 112.
Dans toute forme de harcèlement, le ministère de l'éducation nationale a mis en place deux plateformes téléphoniques qui sont joignables pour les personnes concernées par le harcèlement à l'école. C'est un service d'écoute quand ces derniers n'ont pas pu alerter ou bien quand les responsables des établissements n'agissent pas. C'est donc un des recours en supplément des autorités et du médiateur national lorsqu'ils pensent que les situations de violences n'ont pas été résolues.
Face au cyberharcèlement, l’Éducation Nationale et l'association E-enfance on mis en place un numéro pour être aider et trouver des informations sur les médias numériques, précisément sur les réseaux sociaux.
Ce processus de transmission de données permet aux débutants de la plateforme de transmettre des signalements de harcèlement scolaire à des professionnelles d'encadrement spécialement, chargés de résoudre et trouver une solution à une situation. Dans chaque académie, des référents académiques et départementaux "harcèlement" responsable de suivre le traitement des situations d'élèves de harcèlement entre élèves avec la collaboration d'écoles et avec les directeurs d'écoles et les chefs d'établissements concernés.
La collaboration entre le Ministère de l’Éducation Nationale, celui du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et le Ministère de l'Intérieur met en place des solutions concrètes pour prévenir et lutter contre toutes les formes de violences dans l'enceinte et extérieur de l'établissement scolaire. Il y a la mise en place d'un "protocole d'accord" entre les ministères et celui de l'Outre-Mer et des Collectivité Territoriale. Enfin la création d'un "circulaire n°200-125 du 16 Août 2006", liée à la prévention et la lutte contre la violence en milieu scolaire.
En ce qui concerne les départements, plus les deux premiers ministères cités ci-dessus, et le ministère de la Justice, ils permettent de prendre en charge les signalements de violences scolaires.
Depuis 2007, une convention entre le Préfet de Police, le Rectorat, le Procureur et la Protection de la Jeunesse (PJJ) a pour but de localiser rapidement et agir efficacement contre les violences scolaires.
Même s'ils n’effaceront jamais les souffrances subis, témoigner permet de soulager la conscience de la victime, de lui faire valoir ses droits et bien entendu, le témoignage est un autre moyen de prévention plus concret et marquant dans les esprits de chacun. Il peuvent se présenter de différentes manières : lettre ou vidéos sur internet afin de sensibiliser beaucoup de personne même si cela le nombre de victime ne diminue peu. Chaque année : 1 élève sur 10 est victime de harcèlement.
Le Prix national "mobilisons-nous contre le harcèlement" est à l'initiative de l'ancienne ministre de l’Éducation National Nadjat Vallaud Belkacem dans le but de protéger et faire reconnaître ce fléau social. L'objectif de ce prix nationale est que les classes de primaires, de collèges/lycées réalisent un clip original sur le thème du harcèlement où des élèves mettent en scène des situation d'intimidations. Chacun est confronté à ce qui pourrait lui arriver ou voit en tant que témoin ou/et de dissuader les "futurs harceleur". Chaque académie élise la vidéo catégorie primaire et une autre pour les collèges/lycées comme coup de cœur. les deux vidéos sont publiées par la suite sur la chaîne officielle.
Conclusion
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Le harcèlement en milieu scolaire est apparu en France dans les 70's et provient des pays anglo-saxons. Il y a divers définition selon les spécialistes mais elles convergent vers une notion commune : le harcèlement est une violence morale et physique qui a pour but de nuire à la dignité de la personne. Avec l'évolution de l'internet, le cyberharcèlement est une nouvelle forme de violence de niveau psychologique.
Selon un sondage que j'ai réalisé en Octobre 2016, 74 personnes ont répondu. 70% (48 personnes) pensent que ce sont les garçons qui harcèlent le plus. En revanche, 22,5% (15 personnes) pensent que ce sont les filles. On peut en déduire que les filles font du harcèlement moral : elles jugent le style vestimentaire de la victime qui est généralement une autre fille. On peut noter qu'elles peuvent être à l'origine de rumeurs sur les réseaux sociaux ou autres. Les garçons passent à l'action à travers les violences physiques comme des attouchements, dégradations de matériels. Les actes de harcèlement se produisent généralement dans les couloirs, dans les vestiaires : endroits où il y a peu de surveillance.
L'opinion publique a conscience à 79,4% que les filles sont plus victime du harcèlement que les garçons. A contrario, 29,4% pensent que c'est le sexe masculin qui est le plus touché. Comment remédier à ce phénomène néfaste ?
Le Gouvernement français met en place des dispositifs et des protocoles de signalement Il propose des campagnes de prévention en faisant participer des établissements primaires et secondaires au prix national "non au harcèlement". Les professionnels de l’Éducation National et de la santé contribuent à aider les victimes de harcèlement. Ces derniers mettent à disposition des plateformes téléphoniques pour conseiller, accompagner les victimes dans leur détresse.
La participation de personnalité comme le chanteur Keen'V avec sa chanson "Petite Emilie" ou encore la chanteuse Chimène Badi où elle apparait dans un clip de prévention, peuvent informer et sensibiliser le public sur les risques du harcèlement.
Depuis la mise en place pour limiter et prévenir ce fléau social, le nombre d'élèves victimes baisse très peu chaque année : 1 élève sur 10. Par conséquent, on accuse très vite le corps de son incapacité à percevoir les premiers signes de harcèlement et à agir. La majorité des personnes. que j'ai interrogées à la question " Quelle serait une des solution pour limiter le harcèlement ?", ils proposent que les enseignants aient une formation afin d'aider rapidement l'élève victime de violence scolaire.
Comment lutter contre le harcèlement scolaire - Décod'Actu, saison 2
Près de 700 000 élèves seraient victimes chaque année de harcèlement scolaire d'après le ministère de l'Éducation nationale. Un chiffre qui en dit long sur l'ampleur du phénomène ...
Vidéo qui résume l'article.
Et si on s'parlait du harcèlement à l'école ?
Son engagement dans la lutte contre les violences à l'école a été initié avec la publication en mars 2011 d'une enquête sur la victimation et le climat scolaire dans les écoles primaires (" ...
https://my.unicef.fr/contenu/et-si-sparlait-du-harcelement-lecole
Bibliographie et sitographie
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Bellon, J-P.,Gardette,B (2010). Harcèlement scolaire et brimades entre élève : la face cachée de la violence scolaire. Paris : Edition Fabert.
Catheline, N. (2008). Harcèlement à l'école. Paris : Edition Albin Michel.
Debardieux, E, (1999). La violence en milieux scolaire. 1. Etat des lieux, ESF, Paris.
Debardieux, E, (1999). La violence en milieux scolaire. 2. le désordre des choses.Paris:ESF
Debardieux, E, (2006). Violence à l'école : un défi mondial ? Paris ; Edition Colin.315 pages.
Fraisse,N (2015). Marion 13 ans pour toujours. Paris : Edition Calman Lévy, 192 pages.
Olweus, D. (1999). Violence entre élèves et brutalité : les faits, les solutions, préface de Jacques Pain. Paris : ESF.180 pages
Prestena, D-M. (2013). Le harcèlement au collège : les différentes faces de la violence scolaire. Paris : Edition Karthala.
Romano, H. (2015). Harcèlement en milieu scolaire. Paris : Edition Dunod.
Schlund, F. (2002). Le harcèlement à l'école : un établissement en Suède. Spirale 030 (périodique). p.155-174.
Vienne, Philippe. (2013). Comprendre les violences à l'école repéré sur Université de paix.org