Qui n'a jamais été bercé par les contes et légendes durant sa tendre enfance ? Alice aux pays des merveilles est un des chef-d’œuvre de la littérature enfantine qui suscitant l'imagination chez les petits comme chez les grands.
D'un point de psychanalytique, la curiosité d'Alice n'a rien à envier à celle de Pinocchio. Le pays des merveilles, un univers sans limites s'appartenant à celui de l'île enchanté, est un monde de gourmandise où tout se boit et se mange.
Nous nous sommes introduits encore une fois dans le domaine du "ça", l'inconscient où les pulsions (orales notamment) pourront s'exprimer sans aucune retenue. Le thème principal du scénario insiste une fois de plus sur la curiosité sexuelle infantile, ici déclinée au féminin
Il s'agit d'un syndrome se traduisant par des hallucinations, des illusions visuelles. Comme dans le rêve d'Alice extrait du l’œuvre de Lewis Caroll, les personnes qui en souffrent on l'impression que leur corps est déformé, leurs membres s'allongent, des sensations similaires à celle perçues lorsqu'on se regarde dans un miroir déformant.
Ce phénomène sans gravité annonce généralement une migraine. D'ailleurs, l'auteur était lui-même migraineux. les patients touchés souffrent de migraines avec auras. Les auras se traduisent par des halos lumineux, scintillements perçus dans l'espace visuel.
Quand la crise survient, les maux de tête apparaissent, les vaisseaux du cerveau se resserrent (c'est une vasoconstriction), l'irrigation est difficile entrainant une souffrance de certaines régions cérébrale et se traduit par une aura.
Quand c'est la partie postérieur du cerveau au niveau du lobe pariétal (schéma ci-dessous) qui est touché par la crise, alors l'aura se traduit par une modification de la représentation des corps das l'espace. Et c'est alors qu'on parle de syndrome d'Alice au pays des merveilles.
Le corps d'Alice grandissant rapidement dans la maison du lapin blanc
L'enfant, tout comme l'explique Bruno Bettelheim, s'identifie aux personnages du roman. Pour le bon développement mental de l'enfant, Jean-Piaget organise le développement cognitif en 4 stades.
Entre 4 et 6-7 ans, l'enfant est une période appelé "la pensée magique" caractérisé par 4 caractéristique dont celui de l'animisme. Cette dernière a pour but de rendre des objets animés, à concevoir les objets comme des être vivants et doués d'intention. Elle illustre à merveilles le monde de l'imagination et des contes de fées. il est important de laisser l'enfant vivre dans son monde imaginaire , de développer son imagination afin de favoriser son développement et sa construction identitaire par l'intermédiaire du protagoniste qui grandit intellectuellement.
L'enfant a besoin d'interaction pour construire son identité. Les échanges qu'a Alice avec les créature du pays des merveilles, lui permettent de prendre conscience de ce qu'elle est vraiment. Un public averti et érudit remarque 2 portraits d'Alice : la jeune fille insouciante ne voulant pas grandir dans le monde réel et une une Alice qui mûrit à travers ses réflexions et dialogues avec les êtres féériques.
On peut illustrer cet argument avec la scène du thé où le chapelier fou et son ami, le lièvre de Mars, débattent sur le personnage du "Temps". Il n'y a que Alice qui est consciente que ce dernier n'est pas un personnage mais une notion/concept universelle.
Toutes les créatures du monde merveilleux sont fous à par le personnage de la chenille Narguillé qui aide l'héroïne à réfléchir sur sa véritable identité avec la question " Qui êtes-vous" ?; et le chat de Cheshire qui guide Alice dans l'univers merveilleux même s'il est aliéné et provoque des problèmes à la protagoniste. Ce qui amènera cette dernière à quitter le monde féérique.
/image%2F3326023%2F20191126%2Fob_dd217f_diapositive1.JPG)
/image%2F3326023%2F20191114%2Fob_bcf01c_ecole-images-fonds-decran-clip-art-2.png)
/image%2F3326023%2F20200117%2Fob_39667b_cropped-1-energie-renouvelables-dessin.jpg)
/image%2F3326023%2F20191129%2Fob_c08877_macronutriments.jpg)